après la rupture du lien social
court-circuiter le lien parental
c'est la révolution du 21e siècle !

une solution ? bannissez les écrans avant 5 ans !
( j'adore être dramatique )
Si l'on nous pousse à la guerre civile
À qui profitera le pouvoir ?

Si l'Europe se fragmente
en régionalisme haineux
Qui ne la contrôlera que mieux ?

Si tu n'as pas encore compris le grand plan
Qui t'ouvriras les yeux ?

Si tu t'agrippes à ce que tu as appris
Niant que tu ne sais rien
Comment peux-tu te croire adulte, libre et responsable ?
Je ne vais pas dormir mais je vais être ronflant.

Parfois on cueille une fleur. On la décrit.
Cela peut être délicieux, avec poésie... Mais moi, je fais dans la cloche de village, dans ce qu'on dit la nuit qui ne voit jamais le jour. Dans le somnambulisme :
...

Deux voix s'expriment à travers nous..

La première a ce talent impulsif de bondir sur le souffle, propulsant dans les airs nos pensées immédiates, celles qu'on libère en parade au monde qui s'affiche et s'impose à nous, parant nos ambitions, réduisant parfois à néant nos croyances sur notre devenir.

Cette première voix laisse libre cours à ce que l'on croit voir du monde. En criant haut et fort la description que l'on peut en faire, elle rassure : on peint pour soi-même sur le grand mur du réel les mots que l'on connait. Barrant ici le chemin, innondant de mots tendres ou durs les espaces du quotidien, faisant nôtre d'autrui, creusant le tunnel qui nous capture au coeur de tous nos possibles, les réduisant au minimum de ce que nous avons déjà découvert, avec l'audace de croire que seul le vide reigne au delà de notre perception.

C'est la voix de la franchise. Celle que l'on peut s'aventurer à nommer honnêteté ; alors qu'elle n'a de sincère que sa fragilité.

Mieux valent des mots dits sans importance que ceux rendus telle une sentence...

Les mots de la bouche sont de même nature que le vent : ils ne peuvent jamais qu'indiquer leur direction, non leur origine ni leur destination.

Les mots que l'on dit sont donc les mots que l'on voudrait croire. On n'a jamais rien fait mieux depuis.


L'autre voix pourrait porter un 'e'.
Elle est le chemin qu'on laisse parcourir à l'autre s'il a l'ouïe fine et grand le coeur.

Elle porte la contrariété de réaliser ce contre quoi on se protège.

C'est elle le vide derrière la scène.

Elle ne saurait mentir. On ne saurait la saisir si on ne l'a pas perçue comme le silencieux vacarme qui nous remplit entièrement. Nous porte et nous encombre.

Elle est à la fois plus immense et plus discrète. C'est une contrainte par l'absence. Elle est plus fine mais moins fragile. Inévitable et pourtant invisible. Évidente et abstraite. Fidèle et goupile. Immuable et maligne. Constante et circonvolutive.


Mais elle ne peut convaincre la première !
Et de cela on ne peut en vouloir ni à l'une ni à l'autre. 
À la première d'être volubile et d'avoir voulu s'engager, d'à son tour avoir fait croire. 
À la seconde de s'être tû, d'avoir contredit la première, de l'avoir compromise. Bref, de nous plonger dans l'abarra du dilemne, la confusion du paradoxe.

On peut tout écouter, tout entendre et tout dire : la mélodie d'un être résonne dans le silence entre ses mots.

C'est donc une grande qualité que de savoir fermer sa gueule quand passe, diligemment, la caravane du destin.


Qui a le coeur grand et fine l'ouïe peut tout entendre, et écouter. Tant mieux s'il lui est donné de comprendre, c'est qu'il s'est abstenu de juger
Ya un con qu'a dit ya pas longtemps : L’égalité, c’est pour quand ? 
Je lui réponds tout de go : l'égalité, c'est le droit individuel à être différent, très différent, terriblement différent, diaboliquement différent, si tragiquement différent qu'il ne saurait exister une échelle de mesure, de valeur, de comparaison ou de temps pour escalader ne serait-ce que les contours de cette inégalité aussi grotesque que gigantesque. Mais, semble-t-elle, fragile.
Quand l'égalité perd son droit et devient un devoir, alors la Loi voile les femmes - puisque c'est ce que vous craignez - et viole les Hommes et leur devenir.

Murmure, au pavillon des lices



Viens,

Dédaignant l’audace de saisir
Ce que cette vie n’offre qu’à soi-même

Prison niée ? 
de la cohorte barbante
suante et béate,

Délaisse un instant 
ce qui te sert à l’envol
Déleste ta fougue hennissante 
dans ce cruel licol

Et viens

Glisse-toi doucement 
du côté de mon torse
Viens, 
sépare mon arbre de son écorce

Pour t’enticher ? 
te montrer ma plus belle âme
Alarmés aussitôt, 
si tôt le premier drame

Mes mots n’ont le courage que de la plume
J’ai mis au monde une certaine amertume
Qui tantôt parfume, d’une chaleur cafée.
Mets donc un peu ton sucre sur cet orange étranger

Hantée
Laisse-toi guider sous l’ombre de 
L’aigle en tin
Raviver tes aires par la
Flore andine,

Viens

Tu me trouveras plus que jamais 
à l’aplomb des falaises
Au-dedans de toi, 
interdite
Au crin nu de ma peau blême

Dételé 
de ce devoir bestial
L’envolant bégayer, 
au lu,
de son piédestal

Pointant la naïade, 
et n’en voulant qu’une
Mes bras, tout étendus, 
je suis pendu à la lune

Viens
Tomber l’ancre dans ma digue
Ressac doux 
dans tes longues fatigues

Offrande d’une tête blonde 
accordée à ton sein
La douceur inonde 
la ronde de tes nageurs félins

Coeur ébleuï 
par tant de coups dans son armure.
Tu t’étales, filante, 
dans ta plus belle allure

Il ne reste d’autre fuite 
que mes lignes sur l’océan
Un cri dans ma lutte, 
un fleuret sur ton flanc

Forme étrusque 
de l’aviron lointain
Charpente l’inconnu 
à l’horizon de tes mains

Rien en plus, 
moins qu’une phrase
Dégaine d’abois, 
je dis 

Viens

Tout dans mon rien
Me déchaine vers le tien
Il promet l’impossible 
pourtant 
Seul comme un chien

Au piquet du Vieux Port
Il réclame pêle-mêle,
Les artères de ton nom,
Les arbores de tes ailes

Pieu de bois sur le môle
Arrrrime-toi à mes hans
Dernier appel serein
Après, je prends les sangs

Viens

Croulant en demies
- nos avalanches claires
Fidèle au phare, 
au bord de la mer

Abattu en pluie fine 
sur l’étale clerc
Je m’adosse impuissant 
contre mes voeux de chair

Viens, encore,
Prolongeant le souffle 
de quelques embrassées
Plus rien n’embarrasse 
ma gorge courroucée.
Je l’étends sur les vagues 
pour te réceptionner

neimen⎪2015

Avons-nous jamais été modernes ?

La science n'est pas une activité pure, désintéressée de la l'économie et du pouvoir politique. 
Le partage que propose la science entre la nature qui nous précède et la connaissance analytique humaine, ne fonctionne qu'en laboratoire… La société humaine ne se réduit pas qu'à une déconstruction méthodique.
C'est en ce sens que nous n'avons jamais été modernes. 

La séparation entre nature et culture fuit de partout.
Nous serons modernes lorsque nous auront tout relié, en donnant - 
entre autre - sa place au tout, à tous ; y compris le non-humain.

Réflexion sur NOUS N'AVONS JAMAIS ÉTÉ MODERNES, essai d'anthropologie symétrique - 1991
par Bruno Latour, agrégé de philosophie, directeur adjoint de l'IEP Paris, chargé de la politique scientifique.

ERRATUM

Merci de supprimez "théorie du complot" de votre vocabulaire.
Merci de le remplacez par "la science des projets". Encore merci.

The Loss Of Authorities

Towards who do you turn now?
To whom will you ask questions?
Or demand answers?


You can shout..!
You can doubt....
Your true authority is vanished,
dematerialized.

... yeah! let's doubt!! And turn towards ourselves :

TURN AROUND
LOOK INSIDE

One By One

艾未未专题纪录片  Ai Weiwei, Without Fear or Favor


Article 18

Au fait, comment annule-t-on un article de la déclaration universelle des droits de l'Homme ?

Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Parce qu'il ne nous servira plus ...

 * * *

Je n'aime pas trop les Nations Unis, NWO, Global Leaders, tout ça, tout ça,
mais j'aime bien leurs inspirations françaises de 1789, 1793 et 1795.

1789 - Déclaration des Droits de l'Homme en Société
Article 10
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. 

1793 - Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
Article 7
Le droit de manifester sa pensée et ses opinions, soit par la vole de la presse, soit de toute autre manière, le droit de s'assembler paisiblement, le libre exercice des cultes, ne peuvent être interdits. La nécessité d'énoncer ces droits suppose ou la présence ou le souvenir récent du despotisme.

1795 - Déclaration des droits et des devoirs de l'homme et du citoyen
Article 2
La liberté consiste à pouvoir faire ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui.

 * * *

Je voudrais bien parler d'instrumentalisation du débat sur les signes religieux - comme quoi c'est une façon de mettre le feu aux poudres blanches contre tous ces musulmans, islamistes de surcroit, intégristes par nature et terroristes par conviction - pour faire passer l'idée, ou plutôt la conscience, que c'est bien la liberté de chacun qui sera remise en cause par ces lois pour l'application de la laïcité.

Qui dirait...
  Se battre ?
  Pour quoi ?
  Conserver le droit de mettre un masque à Mardi gras ?
  Se protéger le visage pendant une manifestation ?

Conserver le DROIT de se masquer le visage - depuis l'apparition des caméras à reconnaissance faciale.
Conserver un DROIT de culte - après un siècle de guerre pour qu'il soit autorisé.

Alors que c'est tellement plus agréable de se défouler de cette pression - maintenue sur nos consciences (470 jours que nos hommes sont gardés retenus par des barbares) - qui pousse à penser qu'on a tous un truc à penser ou à dire sur le sujet "et pis, le voile, c'est vraiment du machisme."

Et pis le voile, c'est vraiment de la poudre aux yeux.

Par un beau matin de 1560, les habitants d'Amboise ont pu contempler quelques dizaines d'hommes et de femmes protestants pendus au grand balcon du château, aux créneaux, ou jetés à la Loire dans des sacs, ou décapités et écartelés (certes, ils n'étaient peut-être pas bien intentionnés).

En 1572, la célèbre et triste nuit de la Saint-Barthélémie a vu périr 30 000 protestants... sur un malentendu ?
Parce que l'Edit de Nantes, a servi à la réconciliation et à la liberté. 1598, après des décennies d'affrontements et de massacres pour la souveraineté catholique, le droit de culte est reconnu.

Au jour d'aujourd'hui - et peut-être même de demain - la discrétion religieuse garantira à tous de vivre pleinement son culte selon l'adage : pour vivre heureux vivons cachés.
Et la maxime "Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait", de l'article 6 de 1793, ne valait que pour des sous-développés moyenâgeux.

Selon des études scientifiques très sérieuses, les volailles élevées en batterie ne seraient pas gênées par leur cage, au contraire, elles s'y trouvaient plus en sécurité que dans la basse cour où guette le renard.
De là à croire que les poules préfèrent les cages, que les veaux préfèrent être enchaînés dans l'obscurité, les chiens stérilisés, les otaries exhibées dans des cirques et les Juifs dans des camps... il ne faut qu'un slogan d'Edward Bernays...
Armand Farrachi ironise dans Les Poules préfèrent les cages (Albin Michel).

Qui définit notre bien-être ?
Qui a la volonté de définir ce que sera votre bien-être ? 
et le garantir ? pour tous ?

C'est plus facile d'ignorer l'Histoire pour lui permettre de se répéter.
C'est plus facile encore de répéter l'Histoire, plutôt que d'en inventer une nouvelle.
Et encore, une courte, parce que si elle fait plus d'un recto A4, qui voudra la lire ? 

Belle journée, teintée de rouge



PS : tiens, celui aussi on le jette ? 
Article 19 (NU)
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Article 19 qui ne suggère aucune restriction, pour incitation à... ou trouble de...

PSS : celui-ci aussi ? il ne veut plus rien dire...
Article 35 (1793)
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

J'ai honte

La reprise
des hostilités ?
  de la violence
  de la mort
sous pretexte de..

 y a-t-il un prétexte juste à la mise à mort ?

il y a parfois une sentence, un jugement
  mais un prétexte..

  en 2003
la France faisait figure d'exemple pour le monde des idées modernes, justes et pacifistes
sous le drapeau de la FRATERNITE
alors qu'il ne s'agissait que de respecter un calendrier

  en 2011
on se rit d'envoyer sur la Lybie les Rafales Dassault qu'elle n'a pas voulu acheter
on les avait tout bien présentés, avec un tapis rouge pour la visite
mais qui en veut du Rafale, le Brésil ?


Avec l'aval de l'ONU
on fait le premier pas, on sort du rang les premiers pour bien se faire voir
dans l'ignominie

Il y a quelques temps, on faisait plusieurs pas vers Kadhafi
on descendait quelques marches pour un sourire-photo


J'ai honte
je n'ai pas envie de rire
je me repens déjà des représailles
quand les rires laisseront place à l'indignation

J'ai honte
de la légèreté, de l'indifférence, de l'ignorance de peuple libre, égal et fraternel
qui répète son texte

La rhétorique du prétexte

« Noël, ca sert à ça »

« Faire plaisir à des gens qu'on n'aime... » plus !
Gyraf

Croire au Père Noël, c'est une opportunité de l'enfance d'habiller ses rêves d'un délicat tableau rouge et blanc, suspendu par un joli clou doré aux cloisons de nos petits esprits naissants et bientôt reconnaissants de tant de bonheur, à l'heure des cadeaux. Si l'on a été sage.
Quand les mains froides de la désillusion auront décroché cette image d'Épinal qui sert tant et si bien le sentiment d'appartenance à une culture catho et patho, elles laisseront sur le mur un petit clou nu comme un ver. Même doré, on ne laisse pas les clous sur les murs. Ainsi on l'ôtera, au plus tôt. Mais on ne fera pas disparaître le trou du mur.
Et c'est par ce petit trou que je vais regarder.
Et c'est par ce petit trou que l'on peut regarder si l'on ne s'est pas empressé de remplacer le petit tableau par un autre, un plus grand, toujours rouge ; mais rouge sang.
La cène est belle, glorieuse et dramatique ; dans la mort.

C'est admirable la puissance de l'auto-persuasion ou comment se faire oublier qu'on avait besoin de cacher un clou, qu'on n'ose pas laisser disparaître, en souvenir d'une enfance dorée.
Quel amusant destin va nous faire connaître cette virgule brillante, telle une étoile dans la nuit, pour ne pas disparaître... si jamais on avait pu effacer le trou du mur d'un coup de gomme. Tout simplement.
Cet ergot solitaire offre l'appui idéal à toute nouvelle pensée naissante qui se ferait l'écho d'une conception (trop enfantine pour durer) d'un bien et d'un mal s'affrontant entre friandises et fessées d'un Nicolas ou d'un Fouettard.

Le bien, le mal, d'accord. Mais que faire des passions, pulsions, frustrations, envies, jalousies, paresses, angoisses, peurs, avarices, caractères, penchants, oublis, humeurs, colères, raisons, devoirs quand vient l'âge de les nommer ? La liste est longue, n'est-ce pas ? Alors normal qu'il faille du temps pour l'apprendre.
Tout a du sens, ça rassure les blessures de l'enfance qui a bien reçu ce qu'elle méritait.
Si les bons comptes ne donnent ni preuve ni neuf, justice sera rendue par les mains de l'adulte aux pleins pouvoirs. Et ça aussi ça fait toujours du bien - d'y croire. Pour ce qui est de le voir : on aura vite fait le temps de délaisser ce souhait qui ne saurait être assouvi, pour d'autres, plus immédiats, plus utiles, surtout en fin de mois.
Oublier. Le pourquoi du comment. Le "qui a commencé" du "chacun son tour". Car pour porter tout ça à bout de bras, avec le reste (je t'en parle même pas), il est plus léger d'oublier où sont rangés les marteaux, les pinces et cette satanée boîte à clous.

L'aube longue respectée de ma grand-mère était verte. Celle qui me fut donné d'admirer est rouge. C'est certainement un effet de mode. En tout cas, ça passe, et les années avec. Mais que reste-t-il de cette sensation éternelle de joie jubilatoire et trépignante de Noël, à l'être en mal de devenir l'adulte qui s'espère ?
Un désir indélébile - que l'on dit, que l'on entend, que l'on sait à jamais perdu - de revivre cette première fois, comme son premier shoot d'héro. Une addiction. Un trou dans un mur.
Noël, ça sert à ça. Faire plaisir à des gens qu'on ne sait plus aimer si l'on croit les contenter d'un sourire très immédiat, acheté aux galeries en coup de vent, échangeable sur preuve d'achat.
Le miroir aux alouettes ne les fait plus chanter.
Le petit Jésus ne fait plus se repentir.
Plus rien à célébrer. Plus rien à imaginer. C'est du tout cuit mais avec une petite odeur de daube, normal, ça fait un bail que ça mijote.
Alors comment rendre confortable une chaise à trois pieds, dont on voudrait en substituer au moins un ? Juste un. Croyance, créance… abstinence. C'est juste pour la rime. Mais ce n'est pas pour la frime.

Le bien, le mal avaient un air bien magistral, tout enluminé qu'ils étaient sur leur croix. Mais point de salut pour les adorateurs du Saint-Nicoca-cola. Leur petit Jésus, au-dessus du lit n'a plus que la croix. On a oublié de le faire descendre et de ressusciter. Quel dommage.
Pour sauver son âme, on ne peut guère se satisfaire de la pratique d'un coran alternatif, avec chorba pour tous à volonté, qui n'altère pas la soif d'avoir, autant qu'un soda ne désaltère. Quel dommage.

Si je ne puis oublier, pourrais-je emmurer mes croyances et leur devenir, qui effraient et apeurent, tel un inconnu du bout de la rue ? Je m'en foutrai de sa couleur à lui, promis : vert, rouge, jaune, blanc, noir ou café-au-lait ou même transparent. La peur s'habille d'un rien de nos jours, surtout la nuit, entre chienne et loup, quand toutes les chattes sont gris-souris et que ne se discernent ni le bon grain ni l'ivresse.
Sans discernement, j'amalgame et je me mens. Et j'aime ça. Vraiment.
Un petit plus de mauvaise foi, s'il vous plait, à votre don du coeur, m'sieurs-dames, et du sang.

Frais et dispo, comme l'adulte qui grossit (faut bien manger) qui se laisserait pas crever à se manifester, alors qu'il y a tellement de gens qui crève, justement. Là. Dehors. Et ça dure depuis toujours.
Travaille ou famine, papi.
Ou bien tu auras à faire à toi-même (si tu vas jusque là).
Le papi européen a bien oublié le pourquoi du "Commence !". Même ses chansons il ne les reconnais plus. Il y a bien un air mais il n'y a plus la musique. Les petits chevaux qui défilaient sur l'avenue Daumesnil ne servent plus qu'à faire chier des prunes.
Pour toujours savoir qui il est - maintenant qu'il a perdu le fil, enfin, depuis qu'il n'a plus de taf, ou plus besoin de taffer, disons - il n'y a bien plus que la cloche la plus haute pour lui rappeler où il est : à l'ouest de ses croyances mais les deux pieds dans le plat du gâteau que se préparent à becter ses bourreaux à lui. Créés par lui, pour lui, à son image, à son indice d'audience, à sa valeur. À son âge, il n'a pas envie d'être stigmatisé, sur une croix, avec des clous. Vous comprenez ?

Vous avez signé le papire ? Eh bien, c'était pour des prunes. Mettez vos voix dans la petite boîte. Elles feront moins de bruit. Vous verrez. Vous dormirez mieux la nuit. Vous verrez. Vous me remercierez.

Les identités sont remarquées, puis meurtries. Alors on ne pense pas, on prie. On prie pour comprendre. Plus pour être compris. Bleu, je sais ce que c'est. Mais plus royaliste que la reine ?
L'égalitarisme volontaire a fait partir le bébé Jésus avec l'eau du bain. Heureusement qu'on la recycle. Il y tenait à son bout de pain. Les miettes qui restent se vendent à pris d'or. Forcément.

Noël emmène, entraîne, au gré d'un vent de folie. Le père. Le fils. La dinde. Amène. Elle n'a plus le même goût. Pas étonnant qu'on se tire la gueule autour du reflet de la nativité. Il y a tant à oublier. Même la dinde s'y met. L'enfant-roi, de mon âge d'or, brave la douleur mais pas la mort. Et tolérer, c'est déjà inciter, alors...

Lettre ouverte

LETTRE OUVERTE à L214 - stopgavage.com

<< Bonjour,
je viens de voir votre vidéo.
Je suis né en ville - Paris - mais j'ai souvent mis les bottes pour visiter la Normandie.

Je suis désolé de vous dire clairement et simplement que je trouve votre combat hors sujet.
Votre ennemi (et le mien) c'est l'industrialisation des méthodes artisanales :
c'est mauvais pour les animaux
c'est mauvais pour les humains qui travaillent
c'est mauvais pour les humains qui les mangent.

Se battre contre le mauvais ennemi c'est déjà perdre du temps et, malgré soi, une sorte de désinformation puisqu'on dévie le débat et donc le combat.

En Normandie, les pieds humides, j'ai assisté au gavage d'oies. Elles se dirigent vers la fermière à son approche.
Elle les gave une à une, entre ses genoux, et les oies se pressent pour prendre leur ration (contrairement au constat juste que vous faites en visitant les batteries).
A l'âge adulte, l'oie est assommée, saignée et préparée à la main, mangée, sauf les plumes, les pattes et viscères vont aux chiens.

Comme on l'entend dans le film "Yvette, bon Dieu" les camions-poubelles ne s'arrêtent pas à la ferme où TOUT est RECYCLÉ.

Pour certains, 'tuer' est sacré.
Humains ou animaux, la mise à mort est une sentence qui ne doit, ne peut répondre d'un acte, d'un geste banalisé dans une activité professionnelle et commerciale.

Sur le même propos,
un autre exemple dont le lien n'est pas évident au premier abord mais tout aussi grave.
Dans le combat contre le racisme, le vrai ennemi mondial est la XÉNOPHOBIE.

Pour la combattre,
il faut savoir ce que le mot veut dire,
savoir quel est son ennemi.

Pour vouloir la combattre,
il suffit de regarder autour de soi
comment nous sommes montés les uns contre les autres (pas besoin de vidéo) par des gens ... comme vous, en fait ...

Parce que si je vous écoute je hais : les industriels, les agriculteurs qui cautionnent, les salariés qui acceptent de faire ce boulot de gavage ou d'abattage et tous ces moutons abrutis qui achèteront du foie gras parce que c'est Noël.
Tout ces 'gens' dont je ne sais rien.

Ah, si je sais ce que je sais, je sais ce que vous venez de me montrer de 'ces gens-là'.

Je pense que vous faites du mal à l'espoir de nous unir contre toutes ces décisions, ces divisions, qui font le monde à l'image d'un organe de contrôle INHUMAIN.

Comprenez-vous mon point de vue ?
Voudrez-vous me répondre ?

Quand on sait enfin qui l'on est,
et que l'on s'en sent conforté,
rassuré,
enfin reposé,
quelle est l'heure de la remise en question ?

Merci et belle journée à qui lira. >>

La vie

L'expérience ne vaut rien
La sagesse n'existe pas

C'est en comptant le nombre de conneries
qu'on peut répéter dans une vie
que l'on comprend la vérité de cette maxime

à force de contempler son nombril au coeur de l'action
on néglige de regarder l'eau qui coule
qui use la pierre qui roule (sans se trémousser)

tant et si bien que l'insupportable devient humain
et que l'humain devient insupportable
pour cette Terre à l'amour inconditionnel, inconditionné, non commissionné

   vous avez vu et revu pour toujours Fantasia ?                                       

Sans queue ni tête


C'est l'histoire d'un chien japonais qui se rend à la gare pour attendre son maître, par habitude - et c'est vraiment inhumain l'habitude. Mais son maître est mort (de façon tragique bien sûr). Il n'a donc plus rien de vivant, plus rien d'humain non plus, ce maître, qui donc ne viendra pas, ne viendra plus, mais qui (parce qu'on est au Japon) envoie son fantôme à la rencontre du chien esseulé et ignorant de son état, qui ne pleure pas encore la disparition d'un maître dont il attend, aussi, l'habitude, mais pour qui la récompense est le salut des braves de son espèce (mammifère certes mais non humaine) dont le regard seul forcerait à croire qu'ils ont une conscience que l'on sait absente ; alors qu'il ne leur manque que la parole.

Le fantôme, qui est gentil qui veut rendre service mais qui ne sort pas souvent de son cimetière trop médusé par la contemplation de l'infini nouvellement ouvert à lui, ne sachant plus la force de l'habitude : descend du mauvais côté du train, sur le mauvais quai, du mauvais côté de la gare, sûrement un mauvais jour où il aurait fait bon rester dans un caveau à prier pour le salut de son âme.
Sur ce quai, égaré, il suit la déambulation des habitués à croire que leur déambulation dépend d'eux mêmes et leur retard dépend des autres.
Il ne voit pas le chien, trop occupé à mater les petites écolières qui rentrent de l'école, parce qu'il y en a beaucoup plus dans les gares que dans les cimetières ; ce qui lui fait penser dans son esprit éternel qu'il commence à aimer les gares.

Mais le chien devine son maître dans l'enveloppe éthèrique qui oscille à l'onde puérile des tendrons sur l'autre quai, de l'autre coté de la gare, le mauvais côté.
Il s'élance vers l'inconnu, vers ce côté où un bon chien ne s'aventure que dans les pas de son maître et sous son autorité bienveillante, où un bambin se fait apprendre la règle d'or des traverses, des chemins que l'on croise : la fameuse règle du "un coup à gauche, un coup à droite" comme pour dire au monde, au destin et à la fatalité qu'on ne les ignore pas, qu'on les salue en les regardant venir.

Mais comme toute bête qu'il est, il s'élance. Il ignore le destin, comme toute bête qu'il est.
Et là... ZAN NÉN le chien japonais !

Il y en a eut partout, c'était sanglant et triste à vous faire vomir des larmes. Aucune scène censurée.

Il n'y a pas vraiment de morale à cette histoire comme il n'en arrive jamais en occident ou alors beaucoup plus courte.

On the road to Knowhere


Le projet auquel nous avons participé à Berlin verra bientôt le jour.
Première représentation le 13 août, à Berlin ! bien sûr.
Réservez vos places...

Espérons-le en France et en live très prochainement.

Denis Van Hecke




Goodbye

Un ami magicien m'a dit "le temps passe, les gens partent".

Martin est parti le 29 juillet.
Il était animé de toutes sortes de rythmes et de rires, fous.

Il a quitté Berlin et ses amis.

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être ORIGINAL c'est être authentique ou hors du commun ?
Cette question invite vos réponse et avis, via les commentaires.


Knowhere
Zohar Karni & Esther-Maria Ufer
Photo by Anat Tauber

Luxture

A Issy-les-Moul, je me suis vraiment gratté la tête... comment l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social - englobant l'art, les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions, les croyances, les normes, les institutions - pourraient ne pas être partagés ?
Si on les considère (à juste titre d'affiche) comme des dépenses superflues et déraisonnables, d'une profusion illimitée, satisfaisante et ostentatoire ; alors pourquoi les partager ? puisqu'on peut les télécharger sur fnac.com.
En tout casc'est pas la maison du café.

oui qui ?

Sur wikipedia, j'ai lu que par manque de volonté et par vice - au risque d'un péché capital sans nécessité - l'Homme déserte ses responsabilités pour laisser s'exprimer librement ce sentiment humain, oisif, de vide et d'absence.
En tout cas, c'est ce que j'ai compris.

Issy et maintenant

A la mairie d'Issy-les-Moul, j'ai lu que les hommes et les femmes rêvent toujours des mêmes choses.
En tout cas, on leur rappellent s'ils oublient.
Merci.

Ca continue tant que ça dure








À Amsterdam, j'ai lu que l'amour dure trois ans.
C'est chimique, on ne peut pas aimer plus longtemps que ça.
En tous cas, on peut être triste et malheureux longtemps après.

En fin, Genève

Le rythme du voyage prend une allure de fin de chanson, un dernier break pour l'outro.

Quelques efforts pour garder l'oeil neuf sur les choses, les gens, se cramponner à toute envie de sourire ; les souvenirs, les visages heureux qu'on refait défiler, les mots tendres qu'on laisse résonner.

L'errance est la chance de toujours apprendre et rendre. Un regard passionné sur l'instant, quand chaque détail compte, quand la vie est un enjeu palpitant - la mort oubliée. Une vie où l'on ne saurait mentir, où un compagnon est un frère et une inspiration, une malédiction, une guérison, un pardon.

La France se borde à la cime des pins qui dentellent l'horizon fondu au lac, tandis que Genève, pimpante, va sortir. Je vais me coucher. Je pense au retour. Je pense au départ. Je fais les comptes, 33, 33, 33...

Combien de fois me suis-je surpris ? du temps qui passe, des émotions qui crient gare, des opportuns qui jouent les réveils matin un jour de fare niente, ceux que l'on attend, qu'on a failli oublier, d'une suffisance de soi que l'on voudrait renouveler et toujours être bon.

En route,

Des mots

Le mythe de Sisyphe

Il n'y a qu'une action utile, celle qui referait l'homme et la terre. Je ne referai jamais les hommes. Mais il faut faire "comme si". Car le chemin de la lutte me fait rencontrer la chair. Même humiliée, la chair est ma seule certitude. Je ne puis vivre que d'elle. La créature est ma patrie.
Albert Camus

Jeu de mot

être ORIGINAL c'est être authentique ou hors du commun ?

OVNI: Révélations Ex Ministre Canadien Paul Hellyer

Il faut des mots pour y croire
Il faut des vidéos pour le voir

Si vous avez la sensation que le sol se dérobe sous vos pieds, rassurez-vous : ce ne sont que les premiers symptômes de la vérité qui vous contaminent.

Message à la mer

Tant qu'il n'y a pas un petit point noir sur un grand mur tout blanc pour créer le déséquilibre, il est difficile d'identifier soi.

La culture de nos peuples est notre emblème, large, presque insondable dans sa globalité - son noumène.

Tous les voyages qui sont permis à l'esprit - le véhicule qui le conduit, le corps qu'il habite, et ses pieds, ses yeux quand ils lui permettent le voyage immobile - sont le témoignage, à tout humain, de la richesse que ses semblables ont délivré du calme équilibre physique.

Les prouesses qui repoussent les limites de la définition de ce qu'est un humain, plus encore lorsqu'elles ont été réalisées seul, me laisse penser que tenter d'y prendre part, chacun de nous, cultivant soi-même, est l'opportunité qui nous est donnée par la vie.
Nous sommes riches, rappelons-nous : les exploits physiques des danseurs et athlètes, la circonscription de ce que nous comprenons et nommons science, la diversité de nos physionomies, la dextérité de nos savoir-faire et techniques, artisanales et manuelles, la technologie - quand elle ne se qualifie pas de progrès - la multitude des styles, genres et supports de la création artistique qui éveillent la sensibilité humaine.

Faut-il un petit point blanc sur le grand tableau noir au-dessus de nos têtes, pour qu'ETRE NOUS prenne un sens ?
Je voudrais demander "où sommes nous ?" au capitaine qui nous voit "là ! parmi les choses qui nous entourent."


Les occupations qui automatisent le quotidien et servent à la communauté, laissent-elles un choix, une liberté ? Envisager une alternative c'est déjà voir l'idéal que l'on nous montre du doigt comme incapable de s'avérer. Le contrôle ne permet pas d'y accéder et n'ose que la répétition du passé.
Si le tissu social est un maillage solide, renforcer ses liens en réduira-t-il leur nombre ?
A chaque peine sa justification et les moutons seront bien gardés.

Le don de la vie est la proximité offerte à des petits points qui peuvent se voir, se sentir, et coexister, indépendants les uns des autres.

Errare humanum est... justement

Errare : erreur... ou errance ?
Errer c'est aller sans but : l'errance est humaine !

Thank You But I Don't Eat Porc

The comforting temptation to believe that uniformisation of individuals will bring down pleasure to a simple deed, easily reachable or even buyable, will also precipitate our human organisation into a homosocial world, where masculinity will be taught and learnt, and where sexuality will be confined in those illusions and asserved by those beliefs.